mardi 31 août 2010

Tanz im August : Alain Platel et Frank Van Laecke

En ce moment c’est le Tanz im August, un festival de danse où il y a tout plein de spectacles qui se peuvent pas. Dont le magnifique Gardenia d’Alain Platel que je n’ai pas eu l’occasion de voir à Avignon. Je prends ma revanche! Et puis de toute manière, c’est moins cher ici. La culture fait partie de la vie des berlinois et ça convient parfaitement à mon mode de vie! Tsé quand je dis qu’ils sont parfaits…

Premier spectacle en terre allemande. J’en redemande! Bien que je ne comprends pas –encore- l’allemand, un spectacle des Ballets C de la B n’a pas vraiment besoin d’être compris avec des mots. Dès le début, on est saisi par tous ces corps vieillissants qui déambulent sur la scène; saisi parce qu’il est rare de voir avec autant de force la beauté physique de cette manière. Et parce que le maître de choeur nous convie à une minute de silence pour rendre hommage à tous ceux qui sont disparus. Une dizaine d’interprètes se présentent puis se costument sur le plateau pour lentement nous transporter dans l’univers des travestis. La musique est au rendez-vous et on se surprend à sourire comme un enfant en voyant ces danseurs rendre hommage au temps qui passe. Que se soit avec le Forever Young d’Alphaville ou encore Over the Rainbow qui nous rappelle que nous vieillissons, nous voyons revivre sur scène des légendes telles Dalida, Liza Minnelli, Nana Mouskouri… Et j’ai même cru percevoir un vibrant clin d’oeil à Pina Bausch lorsque le présentateur annonce qu’il est maintenant le temps d’une cigarette : je me suis sentie un instant comme dans Hable Con Ella … Bref, j’ai été émue de penser à Pina, la plus grande chorégraphe allemande, en même temps que je voyais un spectacle en Allemagne. Et ce Gardenia, même s’il comporte à certains moments des séquences qui manquent un peu d’éclat, comme la vie, il nous touche avec toute son humanité. La beauté imparfaite. Comme le dit si bien mon amoureux italien Castellucci: «La beauté est violente et désarmante comme un éclair ou une secousse. Elle n'est pas juste, la beauté. Elle n'est exacte que face à elle-même et exige que ce soit nous qui lui succombions. Elle n'a pas d'arguments, la beauté.»

Voilà pour le premier spectacle.

Je ne suis pas certaine que j’ai envie de parler de Boris Charmatz. Jugez-en par vous-mêmes (je crois qu’il faut cliquer sur le petit signe play pour voir la vidéo et vous devez avoir Quick time…) Je n’ai pas été renversée. Et j’ai juste le goût de parler des choses qui me bousculent.

Demain, je vais à la Schaubühne. Je veux mourir tellement j’ai hâte!

Berlin

Ok. Je ne sais pas quoi dire. Je suis ici depuis le 11 août. Je suis complètement amoureuse. Comme une petite fille, mes yeux pétillent quand je sors de chez-moi pour aller retrouver un coin de rue berlinois, un parc ou aller me gaver de toutes ces richesses culturelles qui sont dehors. Il y a comme une petite voix qui me dit : “C’est ça le paradis.” Simplement à l’idée de rentrer à Montréal m’angoisse.

Alors je profite de tout ce que je peux faire ici. Je ne dors presque pas la nuit. Je vais voir au moins un show par jour. Le vélo est mon meilleur ami et j’ai mal aux yeux de voir toute la beauté ici. C’est fou.

Alors voici en vrac mes premières impressions. Parce que j’ai pas eu le temps vraiment avant… Je me suis laissée portée!

Quand j’ai mis les pieds ici, c’est comme si Berlin m’avait fait un gros hug.

Et je me suis tout de suite sentie bien dans ses bras.

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Tout près de chez moi, la Spree avec les vestiges du mur de Berlin. La statut en aluminium est le symbole de la jonction des trois quartiers: Kreuzberg, Treptow et Friedrichshain. Moi, je suis dans Friedrichshain. Au loin, on aperçoit l’Oberbaumbrücke et la fameuse antenne de télévision, Fernsehturm, qui est le plus haut monument de Berlin (365 m). Donc, quand t’es perdu, tu cherche l’antenne. Mais on se perd pas à Berlin. C’est trop parfait.

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Le long de la Spree.

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Je sais. C’est complètement con. Mais la lune m’a réveillée à 4h du matin en s’infiltrant dans ma chambre. Donc, ça c’est ce que je vois. Folle comme je suis, j’ai suivi la lune et j’ai assisté à un coucher de lune… Je sais pas ce qui est le plus beau entre un coucher de soleil et pis un coucher de lune.

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Et là, j’écoutais Mara et son album les nouvelles lunes… C’est tout ce que j’avais à faire. 

Je vous le dit tout de suite, je suis vraiment quétaine là, je le sais. Mais c’est plus fort que moi. Tout m’émeut ici. Et le lendemain de la pleine lune, il pleuvait et c’était l’orage. Je rentrais à vélo après avoir vu le show d’Alain Platel, Gardenia, dont je parlerai plus tard, et là c’était l’orage. Avec des éclairs pis toute. Et pis moi je roulais à vélo pis je voyais tout ça, dans ma face, parce que c’était au-dessus de la Spree pis que pour rentrer chez-moi, c’est le chemin que je prends sur le bord de la rivière. J’avais encore le goût de brailler tellement c’était beau. Tsé quand la nature te parle.

jeudi 26 août 2010

Ligne de fuite

Juste pour éclairer mon titre. Des fois que ça intéresse quelqu’un…

“On est devenu soi-même imperceptible et clandestin dans un voyage immobile. Plus rien ne peut se passer, ni s'être passé. Plus personne ne peut rien pour moi ni contre moi. Mes territoires sont hors de prise, et pas parce qu'ils sont imaginaires, au contraire : parce que je suis en train de les tracer. Finies les grandes ou les petites guerres, toujours à la traîne de quelque chose. Je n'ai plus aucun secret, à force d'avoir perdu le visage, forme et matière. Je ne suis plus qu'une ligne. Je suis devenu capable d'aimer, non pas d'un amour universel abstrait, mais celui que je vais choisir, et qui va me choisir, en aveugle, mon double, qui n'a pas plus de moi que moi. On s'est sauvé par amour et pour l'amour, en abandonnant l'amour et le moi. On n'est plus qu'une ligne abstraite, comme une flèche qui traverse le vide. Déterritorialisation absolue. On est devenu comme tout le monde, mais à la manière dont personne ne peut devenir comme tout le monde. On a peint le monde sur soi, et pas soi sur le monde.”  Mille Plateaux, Deleuze et Guattari

lundi 23 août 2010

London en 3 jours


Je vais faire ma touriste de base. Pas le choix, c’est ma première fois.
01.Camden Town
Camden Town.
Nothing Hill
Nothing Hill.
12. Kingston
Quelque part dans Kingston. J’aime les clichés. Des fois.
13. Big Ben, Thames river and House of Parliament
La Tamise. Le Parlement. Big Ben. Pis le soleil.
21.  Big Ben (2)
Big Ben. Vu par moi.
25. House of Parliament
Le Parlement.
32. Westminster Abbey
Westminster Abbaye. Touristes.
73.Buckingham Palace
Buckingham Palace. C’est laitte.
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Un garde.
41. St-Jame's Park
St-James’s Park. Jaime ça les parcs moi. Surtout quand il fait beau.
52. St-Paul's Cathedral
St-Paul’s Cathedral.
54. Tower Bridge
Tower Bridge.
58.Tower Bridge
Sur le Bridge.

Ok. Oui je suis allée a Piccadilly Circus.
Oui je suis allée me promener dans Soho.
Oui j’ai mangé un Fish’n’chips.
Oui j’ai vu The Globe.
J’ai juste pas de photos. 
Y faisait pas beau.

83. London
Petite vue de Londres du Tate Modern.
Le Tate, c’est bien. Je regrette un peu de pas avoir été au Tate à Liverpool…
MAIS…
Parce qu’il y a un mais.
77.Somerset House
Je suis allée a Somerset House.
On s’entend pour dire que c’est pas mal mieux que Buckingham Palace, non?
Et là j’ai vu une des expos les plus géniales de toute ma vie. Je sais, ma vie est jeune, mais franchement!
78. Somerset House Maison Martin Margiela The exhibition
Maison Martin Margiela ‘20’ The Exhibition. Honte à moi qui ne connaissais le designer…
AVERTISSEMENT!
Pour filles seulement!
Des heures de plaisir!

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Bye London!

samedi 21 août 2010

Tentative de faire un calligramme

 

J’ai fait un peu la touriste à Londres.

Je suis pas une bonne touriste.

3 jours c’est trop court.

Je suis lente.

Très lente.

Ha!

La lenteur!

C’est pas facile!

Si j’allais plus vite là,

je serais rendue plus loin.

Mais la tortue dans la vie, c’est moi.

mercredi 18 août 2010

Last day in Manchester

IMG_7284Les martinis de Sonia. Dry. Les meilleurs au monde.

 

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Cloud 23.

23e étage du Hilton. Boire de champagne. Check.

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Manchester. La nuit. As usual.

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Au 2e étage d’un Mega Bus.

La pluie.

Des bottes à talons.

Mon amie.

Je suis heureuse.

Liverpool

Il faut que vous écoutiez les Beatles pendant que vous regardez les photos. N’importe quelle chanson. Allez sur youtube. Choisissez votre chanson préférée. Ou pour les paresseux, cliquez sur mon lien. C’est un must. Tout ça pour dire que ça fait du bien de voir un peu de soleil.

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Parler dans un téléphone rouge au UK. Check.

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Un parc.

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Moi qui marche.

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Les voitures en sens inverse.

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Liverpool Metropolitain Cathedral. 4e édifice le plus laid du monde.

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N’empêche. Je veux mourir là. Il y a le set à DJ et une place immense pour faire le party. Avec Jésus qui nous regarde.

Amen.

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La cathédrale est laide, mais la vue est belle. Let’s dance!

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Ciel bleu. Chantons en choeur!

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Une expérience magique. Un des musées les plus cheesy ever. Mais bon. Allez pas le dire à Paul.

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Cheesy reconstitution de The Cavern.

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Tant qu’à faire, marchons sur Penny Lane !

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Prenons l’avion pour New York avec Les Beatles !

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Prenons toutes les substances de l’époque psychédélique!

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Faisons semblant d’être au mémorial Strawberry Fields!

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Malgré tout, le musée cheesy m’émeut. (Entendons-nous: ça ne m’émeut pas vraiment. Je trouve ça juste drôle de dire “ça m’émeut”, c’est sarcastique. Je vous le dirai quand je serai émue pour de vrai.) Surtout la fin. Imagine.

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Promenade.

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Jusqu’à la fameuse Mathew Street. Manque de temps pour aller sur la vraie Penny Lane.

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Le vrai The Grapes, lieu mythique de la naissance des Beatles.

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Peace John.

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Le vrai The Cavern n’existe plus. Il a été reconstruit l’année de ma naissance. Grandiose !

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Bon. Malgré tout, The Cavern est toujours un lieu très prisé sur la scène musicale internationale. Des bands de tous les genres montent sur la scène mythique. L’aura est toujours là. Quoi qu’en pense Benjamin. (Scusez-moi.) Et le fait de descendre dans le 8e sous-sol ajoute au charme.

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The Cavern Wall of Fame pis moé. Du ben beau monde. Et si l’envie vous prend, faites-vous plaisir et chantez-donc une petite chanson qui vous rappelle que, dans ce temps-là, la vraie musique existait encore. Un exemple parmi tant d’autre.

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Sérieusement, après Liverpool, la vie change. On devient fou. On veut connaître toute la musique du monde. On redécouvre tant de choses oubliées. La musique dans les oreilles, on se surprend à siffler dans les rues et même à chanter. C’est comme un drogue oubliée. Ou du melon d’eau. Trêve de poésie.

Déjà la fin de Liverpool.

Je sais.

A typical mancunian night

Truf Deatf institute

Starting at Deaf Institute. Enjoying happy hour.

Odder

After, going to Odder Bar.

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What time is it ?

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Almost finish.

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Last chance. The Corner. Fallowfield.

Drunk roses

Fraîches comme des roses au petit matin.