Et on clique sur la musique d’ambiance.
Enfin. J’ai enfin mis les pieds pour la première fois dans la mythique ville de Pina Bausch.
Dois-je spécifier que presque personne ne connait Pina en Allemagne? Je suis pantoise. Chaque jour, de plus en plus déconcertée par ce pays…
Alors voici la ville de Pina.
La ville qui évoque en moi des images fantasmées. Des nuits blanches d’université. Des moments inoubliables au CNA d’Ottawa. Une tristesse infinie quand j’ai appris sa mort. Le film de Wim Wenders. Nos chandails orange qui rappelaient la mémoire collective pendant un exposé oral de fin de Bacc. Pina ou la nostalgie d’un temps passé qui n’existe pas. Sehnsucht.
La première impression est très étrange. Quand on arrive à la gare, c’est assez inhabituel: la gare est pentue. Oui, oui. Et elle est comme sous-terraine. Sous-terraine pentue. Et pas très touristique. Mais on peut y admirer le Schwebebahn, le monorail suspendu impossible à photographier.
Et ce n’est pas faute d’avoir essayer. Le jour, l’après-midi, en début de soirée… Impossible. Je suis une mauvaise photographe, que voulez-vous!
Devant l’Opernhaus, la Wupper, la rivière.
Même place, la nuit.
Mais si vous regardez bien, vous le voyez. Non?
Il est en train de passer au-dessus de ma tête!
Ok, ok. J’arrête. J’ai fait une vidéo,mais c’est trop compliqué, je sais pas comment faire pour la mettre en ligne. Sorry gang. Mais voici ce qui est écrit dans le Schwebebahn: “Soyez prudents lors le la descente, le train oscille”. MERCI. En plus d’être suspendu, le train se balance. Vive la sécurité allemande.
Bon. Trève de train qui pendouille et allons manger au Wuppertaler Brauhaus!
Le genre de lieu qui me surprendra toujours.
Mais comme vous le savez déjà, la raison principale de ma visite, c’est Pina. Alors me voici devant le fameux Tanztheater qui annonce le 40e anniversaire des lieux. Malheureusement, faute d’argent, les lieux devront fermer. Que de tristesse.
Encore une fois. Juste pour la vue d’ensemble.
Mon billet. Oui, oui. 10€.
Les fameuses escaliers de l’Opernhaus. L’Opernhaus, c’est là où les spectacles ont lieu. C’est l’immeuble lumineux qu’on voit derrière les rails du Schwebebahn, quelques photos plus haut.
Émue, je monte les escaliers rouges. En fait, il y a deux couleurs pour les escaliers et ils ne mènent pas au même endroit. C’est magique.
Le plafond de la salle du théâtre.
Moi qui capote. Je suis assise dans le théâtre de Pina Bausch. Nico comprend pas ma jubilation et préfère mettre sa localisation sur Facebook ou texter ma soeur pour lui dire à quel point je suis folle.
Pendant l’entracte, je visite les lieux et j’admire l’exposition photo.
Et j’ai presque un arrêt cardiaque en voyant le lustre suspendu. Magique.
Mais bon. Après tout ce glamour et cette pièce magnifique, touchante et vibrante d’émotion, c’est l’heure de rentrer. Et c’est pas toujours très rassurant les sous-terrains pentus de Wuppertal…
Mais on y découvre de drôles de boutiques de vêtements…
Quelqu’un! Mais c’est quoi? Charles de Gaules fashion? Canadian-gaulois fashion? Pour la beauté morte de la ville, on repassera. Pour Pina, on reviendra sans doute quelques fois encore.