Merci Easy Jet. Grâce à toi, je peux aller à Amsterdam pour 60€. Et comme j’ai une copine qui étudie dans cette magnifique ville hollandaise, je peux passer 5 jours dans un autre pays sans trop me sentir coupable. Je sais que je néglige ce blogue… Mes billets sont de moins en moins nombreux plus le temps passe. Soit je suis trop occupée, soit je suis trop paresseuse. Faites votre choix. Bref, je partage un mois plus tard dans les maritimes… Vous savez ben que je suis toujours aussi lente!
Comme je ne peux m’empêcher de prendre ma face dans un espace transitionnel… Je fais une face de fille qui a perdu son foulard préféré à l’aéroport. Maudite marde.
Mais bon. C’est ça la vie. Amsterdam. Je peux pas croire que je fais des choses comme ça sur des coups de tête. La première chose qui frappe quand on sort de la gare, c’est la quantité astronomique de vélos. J’ai entendu dire qu’il y en avait plus de 450 000… Et je niaise pas. C’est vraiment traumatisant. Des parkings à vélos comme ça, j’ai jamais vu ça! Et puis, il vaut mieux regarder 3 fois plutôt qu’une quand on est à pieds et qu’on veut traverser la rue, sinon on risque de mourir frappé par un vélocipède. Ou être grièvement blessé.
Bon. Ma première journée fût vraiment riche en… pluie. Et je n’étais pas vraiment préparée à ce déluge (comprendre ici que je n’avais pas d’imperméable et tout ce qui viens avec…) Et comme je viens de le dire, Amsterdam et les vélos c’est comme inséparable. Et comme j’ai un karma de fou, une amie d’une amie me prête son vélo pour la durée de mon séjour. Donc, je roule à vélo sous la pluie. La pluie qui fini juste jamais de me mouiller. C’est frette de la pluie de novembre hollandaise. J’ai cru que j’allais faire une crise d’hypothermie parce que le musée que je voulais voir était fermé et je savais pas quoi faire parce que mon plan C fermait à 18h et que ma copine ne revenait pas chez-elle avant 19h… Mais tout cela a du bon parce que j’ai appris une grande leçon de philosophie : tout ce qui est mouillé fini toujours par sécher. Certains souliers mettent plus de temps que d’autres. Et on pense que des jeans ça ne sèchera jamais. Mais c’est faux.
Après le déluge, il y a toujours l’éclaircie. Et en mauvaise touriste que je suis, je ne me lève jamais assez tôt pour être la première personne dans la file d’attente pour les “musées-qui-faut-absolument-voir”. Et puis je me dit que les gens doivent sûrement exagérer quand ils disent qu’il y a 2 heures d’attente. Ben non. Ils ont raison. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Donc pas de Rijksmuseum ni de Van Gogh museum pour moi, touriste qui ne suit pas les recommandations précieuses du Encounter Amsterdam… Mais bon, je me console en prenant des photos.
Et puis comme cette deuxième journée semble moins pluvieuse que la première, j’en profite donc pour me balader à vélo dans Vondelpark. C’est tellement grand. C’est tellement beau. De la nature plein la gueule en pleine ville. Et je mets du Daniel Bélanger dans mes oreilles. Et je pense à rien d’autre qu’à regarder le paysage et à me remplir les poumons d’air pur.
Et je me laisse guider par mon instinct de feu et j’aboutis sans trop le savoir dans le coin d’Albert Cuypmarkt. Parce que j’ai beau regarder et reregarder la map, je ne comprends toujours pas comment me déplacer sans me perdre dans cette ville. Franchement, c’est comme une toile d’araignée. Pour vrai. Au sens propre comme au figuré. Bon peut-être une demie toile d’araignée, mais bon. C’est facile de se perdre. Alors, il faut accepter le fait qu’on ne se rendra peut-être jamais à destination, mais on va croiser des trucs sur notre route quand même. Et parfois c’est tellement plus gratifiant de découvrir des petites merveilles sans trop s’y attendre! Et aussi avoir ce petit pincement au coeur qui nous fait sentir tellement vivant parce qu’on se dit intérieurement : “Criss! Je pense que je suis perdue! Mais kossé que j’vas faire?” Rien. Se laisser porter. Et rouler. Tout simplement. Intouchable et immortelle que je suis.
Et ça, c’est les joies du vélo! Parce que ça permet de tout voir, de s’arrêter quand on veut et où on veut sans trop se poser de questions et en plus ça va pas mal plus vite qu’à pieds. Franchement, je ne pense pas être la première à le dire, mais il faut louer un vélo le premier jour. Ou l’emprunter à un ami. Parce que c’est tellement pas une si grande ville que ça et que c’est tellement plus facile de profiter des canaux en toute liberté et de se laisser prendre dans cette toile d’araignée géante. Sans stress.
S’arrêter partout. Profiter de l’air pur et frette du bord de l’eau. Suivre l’Amstel parce que c’est le seul moyen que j’ai trouvé de m’orienter. Parce que c’est le cours d’eau le plus important et le plus facile à suivre. Parce que c’est beau. Et que ça me mène directement au Stopera pour aller voir le premier Opéra de toute ma vie. Oui, oui. Die Soldaten de Zimmermann dans une mise en scène de Willy Decker. Mon premier opéra à vie est un opéra allemand sous-titré en néerlandais…. je fais rien comme tout le monde, tsé. J’ai tellement aimé ça! C’était grand. Symboliste. Percutant. J’ai vibré. Oui, oui. Et je ne me suis pas emmerdé un instant. Même si je ne comprends pas vraiment la musique. Il y a de ces spectacles qui se vivent. Simplement.
Puis, toujours en me baladant à vélo et en profitant du paysage pittoresque amstellodamois, je tente de capter un peu l’âme de la ville.
Avec sa température variable et changeante. Avec les rues pavées et étroites où les voitures peinent à circuler. Avec ses canaux.
Avec toutes ces petites péniches qui sont souvent de véritables appartements.
Avec ces maisons qui crochissent avec le temps.
Avec ses charmantes petites rues où il fait bon se perdre.
Et encore et toujours avec les magnifiques perspectives de ses innombrables canaux.
Evidemment, je ne peux pas juste admirer le paysage! Et des visites dans certains lieux culturels s’imposent. Comme je préfère de loin l’art contemporain, je n’ai pas pleuré de ne pas avoir visité les 2 plus importants musées. On se reprendra (peut-être) une autre fois. Mais je ne regrette surtout pas d’avoir été au Foam, le musée de photo d’Amsterdam. Le lieu est fascinant. Les expos sont géniales. Et j’ai découvert le travail de Jim Goldberg avec Open See, qui a été un des moments forts de ce court séjour en sol hollandais. Cet espace est franchement très inspirant. Je le suggère fortement à tous les amateurs d’art et de photographie.
black-and-white barbara kruger-ified room image © designboom
Et je crois que pour tous ceux qui n’ont pas la patience d’attendre (comme moi) pour les “must see”, le musée d’art contemporain est toujours un excellent choix. Le Stedelijk Museum, malgré qu’il soit en rénovation, vaut vraiment le détour! Son expo actuelle, taking place est vraiment intéressante, malgré le fait que plusieurs salles soient vides (concept, mon cul! C’est quand même de l’espace perdu!), on peut voir le travail (grandeur nature) de plusieurs artistes contemporains et conceptuels marquants. Daniel Buren, Ger van Elk, On Kawara, Barbara Kruger, Roman Ondák… pour ne nommer que ceux-là. A voir absolument si vous êtes de passage à Amsterdam!!!
Je sais, je sais… Tout cet art creuse l’appétit et surtout ma curiosité : qu’est-ce qu’un Brown Cafe où l’activité principale est gezelligheid ??? Pour découvrir tout ça, nous sommes allées expérimenter la chose au ‘T Small. Manger des braadworst et du fromage. La saucisse crue est vraiment un pur délice pour les non-végétariens qui subsistent encore en ce monde et dont je fais partie!
Aussi, Amsterdam c’est beau la nuit.
Et je me laisse un peu aller en prenant des photos en sépia sur Reguliersgracht…
… ou encore en couleur sur Damrak.
Avec tout ça, j’ai oublié de mentionner où je logeais: dans d’anciens containers réaménagés en appartements/unités pour étudiants! Cette architecture hypermoderne est franchement impressionnante! Vive le recyclage!
C’est immense et franchement, c’est visuellement assez impressionnant!
Avouez que ça donne envie de vivre dans une poubelle, non?
Bon. Amsterdam n’est pas Amsterdam sans le Redlight. Mais je dois avouer que, même si ça m’en prend beaucoup pour être choquée, j’ai quand même été surprise devant les “vitrines humaines…” En fait, comme je suis toujours une aussi poche touriste qui se promène au gré de ses envies, c’est surtout que je ne m’attendais pas vraiment, en tournant à droite sur une rue random en plein après-midi ensoleillé, à me retrouver face à face avec ces femmes dans les vitrines! 30 secondes avant, je prenais cette photo:
Comme je peux être naïve! Des fois, vaut mieux savoir où on est si on veut éviter une crise cardiaque! Une chance que je n’ai pas de problème de coeur!
Mais quand même! Avouez que c’est difficile pour une touriste solitaire comme moi de savoir que 2 rues plus loin, c’est un des quartiers les plus débauchés du monde! Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences.
Et malgré tout, il existe des trucs franchement intéressants à même le sol…
Amsterdam, ville de contrastes…
Et ça, ça me fait beaucoup rire.
Et même si je suis une mauvaise touriste, j’ai quand même un instinct qui se trompe rarement. Il m’a dit de ne pas aller là pour ma première expérience dans un Coffeeshop. Thank God! Il a eu raison!
J’ai plutôt choisi un endroit à la décoration vintage. Pas de touriste. Sauf moi. Mais ça presque pas paru.
Et pour clore ce périple, encore et toujours des balades! En plein coeur de la ville avec ses tramways…
Et une petite dernière photo: la magnifique gare. Ciao ville araignée! T’es ben belle, mais je retourne voir mon amoureux!
Merci pour les photos et les commentaires c'était un régal.
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