lundi 25 mars 2013

La fameuse liste des pour et des contre : rester ou non en Germanie?

Die berühmte Liste der "wegen und gegen" : warum in Deutschland bleiben?

En date d’aujourd’hui, ya plus de contre que de pour. Just saying.

 

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CONTRE/GEGEN

1. C’est gris // Alles ist grau

2. Les gens sont froids, au sens propre et au figuré // Menschen sind kalt. Im wahrsten Sinne des Wortes und bildlich gesprochen

3. Personne ne sait la définition de « faire la file »pour attendre le bus, le Ubahn ou le Strassenbahn et ils se garochent tous comme des mongoles quand les portes ouvrent // Keine übersetzung möglich

4. L’humour est quasi inexistant // Der Humour ist fast nichtexistierend

5. La bouffe est pas super gouteuse, ni très colorée //Das Essen ist nicht super lecker und farblich

6. Aucune place à la spontanéité //Kein möglichkeit für Spontaneität

7. Les fonctionnaires doivent correspondre à un modèle standard pour être engagé (perdre 20 livres, genre)//Keine übersetzung möglich

8. Consulter un psy est considérer comme un acte de folie pure //Sprechestuden haben mit einem Psy ist wie ein Akt des Wahnsinns

9. Les médicaments sont pas des vrais médicaments // Medikamente sind keine echten Medikamente

10. Le salaire des profs // Der Verdienst der Lehrer

11. L’horaire d’ouverture de toute //Öffnungszeiten. Überall.

12. Ils ne répondent jamais à leurs courriels //Sie antworten nicht Ihre E-Mails

13. Service à la clientèle de marde // Scheiße Kundendienst

14. Les minis frigidaires // Mini Kühlschränken

15. L’eau // Leitungswasser

16. La GEMA. Pis toutes les autres contraintes de marde qui m’empêchent d’avoir accès à mes origines // GEMA

17.

 

Cette video blabla

 

GEMA  

POUR/WEGEN

1. Les allemands sont vraiment beaux // Können Sie bitte aufhören immer so gut auszusehen?

2. C’est l’Europe // Das ist Europa

3. Les transports sont vraiment efficaces // Die Verkehrssystem ist wirklich hochwirksam

4. Les épiceries bio // Bios Markten

5. La vie coute pas cher // Leben ist billig

6. Les théâtres et salles de performances berlinoises // Berlinische Theater und Museum und Galerie und Konzerthaus… Hallelujah Berlin… Alle wollen dahin, deshalb will ich das auch

7. Les Brötchen

8. Les pistes cyclables, même avec de la neige // Die Fahrradwege trotz der Schnee

9. Les voitures qui s’arrêtent au passage de piétons. Mais je m’habituerai jamais à autant de savoir vivre…// Autos, die an Fußgängerüberwegen stoppen. Ich kann nie mich so viele Umgangsformen gewöhnen.

10. On peut boire de la bière au cinéma //Man kann bier ins Kino trinken.

11.

dimanche 24 mars 2013

Confessions

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Je viens de mettre un terme à ma vie facebook. Parce que chu écoeurée de l’hypocrisie des gens. Parce que mes ami.e.s ma parlent pas plus. Parce que j’aimerais avoir des nouvelles des gens que j’aime autrement que à coup de like. Parce que je perds un temps fou à juste rien faire et à espionner la vie des gens en me disant que je perds un temps fou à espionner la vie des gens. Parce que le monde est cave. Parce que le monde répète toujours la même affaire tout le temps. Pis que je m’en câlisse-tu. Parce que personne est personne pis que tout le monde devient tout le monde. Juste du monde. Pas du monde. Des faces anonymes qui se perdent dans les profondeurs des mises an abymes cheap de la réalité. Parce que j’ai pas 430 amis. Parce que la plupart y s’en crisse de ma vie. Anyway, je suis pour la plupart anonyme et personne sait que je suis là pis que je les vois.

Parce que j’ai l’impression que je me suis un peu perdue dans cet univers factice autopromotionnel du soi. J’apprends rien à personne en disant ça.

C’est tellement vide.

Parce que le vide qui mange du vide ça devient un immense trou vide. Un obèse vide. Qui fait semblant de savoir ce qui se passe, mais qui sait rien que la surface des choses. Parce que ça me fait vraiment chier d’apprendre qu’une de mes meilleures amies est en Haïti pis que je le savais même pas. Parce que je trouve ça cheap d’apprendre que les gens sont enceintes via facebook. Parce que je trouve ça cheap de mettre des photos d’enfants qui ont même pas 24h de vie sur facebook. Parce que j’haïs donc ça devoir sans cesse être à l’affût des nouvelles technologies. Parce que je suis la seule personne sur Terre à trouver ça poche d’instagrammer sa bouffe systématiquement. Parce que j’ai pas toutes ces bébelles-là twitter pis le Iphone pis toutes les autres cochonneries instantanées où on raconte sa vie en 3-4 lignes en parlant un langage d’attardé mental.  Parce tout m’échappe. Parce que je suis loin. Parce que je ne peux pas être proche. C’est pas des interfaces vides qui vont me rapprocher. Parce que je me sens encore plus toute seule à force de voir le monde que j’aime s’aimer ensemble pis être donc heureux d’être heureux dans leur vie heureuse. Parce que à force de faire semblant de vivre dans l’instantanéité du moment, j’oublie de le vivre le moment. Parce que j’ai besoin d'écrire. Parce que je sens que c’est le bon moment. Parce que si tu me cherches vraiment, chu sûre que tu vas me trouver. Parce que de toute manière personne me parle vraiment. Personne a le temps. Parce que tout le monde travaille. Parce que tout le monde à sa vie heureuse. Parce que je sais plus ce que tout le monde devient. Parce que je me suis sentie tellement vivante le printemps dernier à frapper de la casserole. Parce qu’on était là. Tout le monde. Ensemble. Vivant. Marchant. Essayant de changer les choses. Hurlant notre rage. Parce qu’il se passait quelque chose. Parce que là, le clash est trop grand. Sorry gang. Moi tant qu’à être toute seule pis à faire semblant que je suis pas toute seule, ça me lève un peu le coeur. Faque c’est ça.

J’ai juste un mot à dire. Pis c’est ça :

Revolution