samedi 4 septembre 2010

Tanz im August : Les SlovaKs dance collective/ Journey Home

Vive l’espoir. Je vous laisse d’abord visionner ce long extrait pour vous mettre l’eau à la bouche. Je crois que j’aurais eu bien du mal à décrire ce spectacle sans accompagnement visuel… Une heure de bonheur. Ici, 7 minutes. Du bonheur condensé.

Un jeune collectif né en 2006. De la “nouvelle danse traditionnelle” comme ils disent. Et ils remplissent parfaitement leur mandat en voulant faire une danse vive et déliée. Déliée. Ce mot est tout à fait à propos. Parce qu’à regarder ces danseurs, on se demande où sont leurs articulations. Je veux dire, ils font tout avec leur corps. Leur souplesse est troublante. On a l’impression de regarder quelque chose d’à la fois très animal, très primitif, mais en même temps quelque chose d’hyperarticulé et de résolument hypermoderne. Ils sont doués. Que dis-je? Virtuoses. Et l’ensemble est quasi hypnotique. Enfin je ne sais pas si hypnotique est le bon terme, mais il y a là quelque chose qui se passe sur scène qui est très près du rituel. De l’envoutement. Du sacré.

De la musique live. Evidemment. Du violon. De la mandoline. Des percussions. Leur voix. Leur corps. Et tout cela raconte des histoires. Peu importe. De la séduction, de la confrontation, de la tradition, tout ça sans que l’on sache vraiment où tout cela commence et où cela nous mène. On se laisse porter. Car on sent que ces corps on besoin les uns des autres pour évoluer. En symbiose. Les danseurs sont précis. Agiles. Fluides. Avec ces suites de tableaux variés qui sont comme des instants de vie captés sur le vif, il y a quelque chose de très festif, mais aussi d’une extrême rigueur. Mais le plaisir dans la rigueur. Ou la rigueur plaisante.

Pendant la présentation, j’avais un sourire niais dans ma face en permanence. Il y avait comme une énergie étrange dans la salle. Quelque chose de mystique. C’était très zen. Harmonieux. Et communicatif. Comme si les choses circulaient entre la salle et la scène, entre spectateurs et performeurs. Je sais que ça l’air weird dit comme ça hors contexte, mais c'’était ça. Et après (je lis encore le programme après…) je me rends compte qu’un des danseurs a performé pour Sidi Larbi Cherkaoui. Ok. Tout s’explique. Quand j’ai vu son spectacle Sutra, j’ai voulu mourir tellement c’était beau. Avec Les SlovaKs, il y a ce rappel de la maitrise du mouvement. Pur. Et puis on applaudit. 5 fois plutôt qu’une. Et on ne veut pas partir.

Merci Emiliano de m’avoir suggéré ce spectacle. Tu vas halluciner avec le workshop de Peter Jasko. Il y en a qui ont de la chance…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire